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COP28 - Climat, énergies : les chiffres clés pour comprendre la situation
information fournie par Boursorama avec Media Services 08/12/2023 à 13:54

La Terre a connu en 2023 son année la plus chaude. Voici les chiffres importants pour comprendre l'état actuel du réchauffement et l'impact des énergies fossiles sur notre planète, alors que la conférence sur le climat est à mi-chemin, avant sa conclusion le 12 décembre.

Une rame de métro s'approche de la station Expo City, lieu de la COP28, le sommet des Nations unies sur le climat à Dubaï, le 6 décembre 2023.  ( AFP / KARIM SAHIB )

Une rame de métro s'approche de la station Expo City, lieu de la COP28, le sommet des Nations unies sur le climat à Dubaï, le 6 décembre 2023. ( AFP / KARIM SAHIB )

• Records de chaleur

La décennie 2010-2020 a été la plus chaude jamais enregistrée , et de loin, avec une température moyenne mondiale supérieure de 1,1°C à la période pré-industrielle (1850-1900), selon le dernier rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), publié le 5 décembre. L'élévation de température a fait fondre les glaciers et calottes polaires à des niveaux record, et les mers sont montées en moyenne de 4,5 mm par an.

De son côté, le service européen Copernicus a annoncé mercredi que 2023 serait l'année la plus chaude jamais enregistrée, supplantant 2016 et 2020. Sur 11 mois, la température moyenne était 1,46°C au-dessus de la période pré-industrielle . Un chiffre proche de l'objectif de 1,5°C, inscrit dans l'accord de Paris en 2015 - mais cet objectif s'entend sur une période longue, en lissant les irrégularités entre années.

Les engagements climatiques pris dans le monde entier placent la planète sur une trajectoire de réchauffement allant de 2,5°C à 2,9°C d'ici 2100 , selon un rapport du Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE). Selon des mesures scientifiques établies grâce aux cernes des arbres ou aux carottes glaciaires, les températures actuelles sont probablement les plus chaudes depuis plus de 100.000 ans.

• Où en sont les émissions de CO2 ?

Les émissions mondiales de gaz carbonique (CO2) ont augmenté de 1,1% l'an dernier, selon scientifiques du Global Carbon Project. Le CO2 provenant des énergies fossiles représente environ deux tiers des émissions de gaz à effet de serre, selon le PNUE. En 2021, les États-Unis et la Chine représentaient à eux deux 41% des émissions de gaz à effet de serre.

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De 1850 à 2021, les États-Unis - avec seulement 4% de la population mondiale - ont été responsables de 19% du réchauffement, suivis de la Chine (12%) et l'Union européenne (10%). Cette année, la Chine devrait augmenter ses émissions de CO2 de 4% par rapport à 2022, selon le Global Carbon Project. L'Inde, avec plus de 8% de croissance des émissions prévue cette année, a dépassé l'UE en 2022, pour devenir le troisième plus gros émetteur mondial.

En parallèle, 775 millions de personnes dans le monde restent privées d'électricité, selon le PNUE. Les 10% les plus riches de la population mondiale émettent jusqu'à 45% des gaz à effet de serre , selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).

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• Les émissions de gaz à effet de serre ne baissent pas assez

Lors de l'accord de Paris, les prévisions tablaient sur une hausse de 16% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. En partie grâce aux engagements des pays, la hausse est aujourd'hui projetée à 3%, selon le PNUE. Mais c'est loin d'être suffisant. Pour avoir 50% de chances de contenir le réchauffement mondial du climat à 1,5°C, les émissions mondiales doivent baisser de 43% d'ici 2030, par rapport aux niveaux de 2019, selon le Giec. Faute d'efforts accrus, le Global Carbon Project avertit qu'il est "désormais inévitable" que le seuil de 1,5°C de réchauffement soit dépassé "de manière constante sur plusieurs années" , avec une chance sur deux pour que cela arrive dans sept ans seulement.

• Le méthane aussi

Le méthane (CH4), deuxième contributeur au réchauffement mondial après le CO2, est responsable d'environ 30% de la hausse des températures depuis la révolution industrielle. Environ 40% des émissions de méthane liées à l'activité humaine proviennent de l'agriculture, principalement des ruminants en raison de leur digestion; 35% des énergies fossiles (le gaz naturel qui s'échappe des puits ou des mines et des gazoducs); et 20% des déchets (en raison de leur décomposition).

• Espoir avec les énergies renouvelables

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la croissance de l'énergie solaire et des ventes de véhicules électriques a été telle ces dernières années, qu'elle laisse "ouverte" la possibilité de limiter l'élévation des températures à 1,5°C. L'AIE prévoyait en 2015 que l'éolien et le solaire ne fourniraient que 10% de l'électricité mondiale en 2030. Elle estime aujourd'hui que ce sera quatre fois plus.

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